Les fondamentaux

Le combat chorégraphié est une discipline de coopération entre deux ou plusieurs partenaires. Son but est de recréer l’illusion d’un véritable affrontement sous forme de mise en scène préalablement répétée, costumée et accompagnée d’une bande-sonore. L’ajout d’un minimum de jeu d’acteur est bienvenu. En définitive, un combat chorégraphié s’assimile à une courte pièce de théâtre sur un espace scénique limité en compétition : 14 mètres de long sur 8 mètres de large.

Les laseristes sont libres de s’inspirer de scènes de combat déjà existantes ou de créer leurs propres enchaînements, leur univers, leur histoire. Le choix des armes est également libre, allant du simple sabre au double lame, en passant par le shoto, le tonfa ou la lance – tous laser bien sûr ! Toutefois, plusieurs mouvements leur sont imposés ainsi qu’une durée de chorégraphie minimale et maximale. Ce sont donc d’authentiques propositions artistiques qui se déploient sur scène, la plupart du temps spectaculaires tant au niveau de la technicité que de la rapidité des coups. Les combats chorégraphiés s’enchaînent toutes les dix minutes environ avec un début et une fin marqués par un signal sonore.

Duel, bataille et mouvement d’ensemble

Une compétition de combat chorégraphié se divise en trois catégories avec, pour chacune, un titre de Champion de France à la clé :

  • Le duel correspond à des chorégraphies de combat entre 2 compétiteurs, avec trois mouvements imposés. La durée de la performance (entrée de scène – sortie de scène) est comprise entre 2 et 4 minutes.
  • La bataille correspond aux chorégraphies de combat opposant 3 à 6 compétiteurs maximum avec 6 mouvements imposés. Elle n’est pas une succession de duels simultanés mais bien un affrontement continu entre plusieurs laseristes. La durée de la performance (entrée de scène – sortie de scène) est comprise entre 4 minutes et 7 minutes.
  • Le mouvement d’ensemble consiste à présenter une succession de mouvements simulant un combat contre un ou plusieurs adversaires imaginaires, par une équipe de 3 à 8 compétiteurs, de manière synchronisée. La durée de la performance est comprise entre 2 minutes 30 et 3 minutes 30.

Système de notation

Afin de déterminer le classement, plusieurs juges évaluent les prestations en s’appuyant sur une grille de notation. Afin de faciliter ce processus, chaque combat chorégraphié est découpé en plusieurs phrases d’arme, elles-mêmes considérées comme simple, complexe ou avancée. Un coefficient leur est alors appliqué et entraînera une pondération en fonction de la réussite de leur exécution. Des critères supplémentaires entrent en compte comme la variation et la précision des coups, l’engagement artistique (costumes, jeu d’acteur…), la crédibilité des enchaînements, etc. Les mouvements imposés font également l’objet d’une observation spécifique. Une moyenne est ensuite établie à partir de l’ensemble des notes attribuées par chaque juge.

Entre les passages, le jury peut se concerter pour harmoniser une notation, ajouter ou supprimer un carton, statuer sur un point en particulier, etc. Ils sont aidés par deux arbitres dont le rôle est de surveiller le chronomètre et de constater les fautes.

Des cartons en combat chorégraphié ?

Comme pour le combat sportif, le non-respect du règlement ou une faute avérée peut entraîner un carton. La couleur – jaune, rouge et noire – dépend de la gravité de l’action. Chaque pénalité entraîne une perte de points, voire une disqualification pour les plus graves.
Exemples : non-respect de la durée de la performance, sortie même partielle de l’espace scénique d’un combattant ou d’une arme, dangerosité d’exécution, distance inappropriée entre les compétiteurs (liste non-exhaustive).